Accéder au contenu principal

Perrault | Le Chat botté

Lorsque le Chat eut ce qu’il avait demandé, il se botta bravement, et, mettant son sac à son cou, il en prit les cordons avec ses deux pattes de devant, et s’en alla dans une garenne où il y avait grand nombre de lapins. Il mit du son et des lasserons dans son sac, et, s’étendant comme s’il eût été mort, il attendit que quelque jeune lapin, peu instruit encore des ruses de ce monde, vînt se fourrer dans son sac pour manger ce qu’il y avait mis.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Apollinaire | Saltimbanques

Dans la plaine les baladins S’éloignent au long des jardins Devant l’huis des auberges grises Par les villages sans églises Et les enfants s’en vont devant Les autres suivent en rêvant Chaque arbre fruitier se résigne Quand de très loin ils lui font signe Ils ont des poids ronds ou carrés Des tambours des cerceaux dorés L’ours et le singe animaux sages Quêtent des sous sur leur passage Alcools (1913)

Andersen | La petite sirène

Les six princesses de la mer étaient de bien jolies enfants, mais la plus jeune était la plus ravissante. Elles avaient la peau douce et transparente comme un pétale de rose, des yeux bleus et profonds comme des lacs. Mais, comme c’étaient des sirènes, elles n’avaient pas de pieds. Leur corps se terminait en queue de poisson. Toute la journée elles jouaient dans le palais, couraient dans les grandes salles où des animaux bizarres, semblables à des fleurs, s’accrochaient aux murs. Elles ouvraient les grandes fenêtres et alors, les poissons accouraient comme chez nous les papillons. Ils se laissaient caresser par les princesses et mangeaient dans leurs mains.